La critique de Studio à propos du film "Spider-Man"
 
Le magazine STUDIO donne deux étoiles au film. Ce qui est moins que leurs confrères de Première et Ciné Live.
 
Spider-Man
Une adatptation un peu trop fidèle mais du grand spectacle.
L'HISTOIRE Peter Parker, étudiant en journalisme, se découvre d'étranges après avoir été piqué par une araignée mutante. Il décide de se mettre au service du Bien...
SORTIE 12 Juin
L'Araignée est un être bien singulier. Et très attendu. Voici qu'enfin Spider-Man, l'un des superhéros les plus populaires de l'histoire de la bande dessinée, prend vie devant la caméra de Sam Raimi, dans ce qui se révèle être une adaptation aussi fidèle que sage.
Pour ce premier épisode, les auteurs ont décidé de s'en tenir à la naissance du héros. De la fameuse piqûre qui fait de lui un surhomme jusqu'au moment où il accepte ses pouvoirs et les responsabilités qui en découlent. Cette histoire, finalement assez triste et sombre, de perte de l'adolescence provient, quasiment à la lettre, des comic books originaux, publiés il y'a plus de trente ans. Du coup, les rapports entre Peter Parker (Tobey Maguire, tout simplement parfait) et sa famille, et surtout sa petite amie, Mary Jane (Kirsten Dunst, toujours formidable), paraissent datés, désuets. C'est d'autant plus étonnant que d'autres aspects de l'histoire, concernant notamment le Bouffon Vert (Willem Dafoe, inquiétant à souhait), ont été modernisés.
Cela dit, si c'est pour observer le héros se balancer au bout de sa toile de building en building que vous allez voir Spider-Man,vous ne serez pas déçu. Les effets spéciaux sont extra-ordinaires et, surtout, très crédibles. Au passage, ils répondent également à ces deux obscures questions : "Comment grimpe-t-il aux murs? Comment lance-t-il sa toile?" Malgré ces quelques restrictions, il faut reconnaître que Sam Raimi a fait du beau travail, réunissant même à placer dans ce gros film quelques références à ses premièrs longs, notamment Evil Dead et Darkman. Et même si on n'y reste pas englué, Spider-Man est une bonne toile.
 
Critique écrite par Patrick Fabre pour le magazine STUDIO n° 179 de Juin 2002