- Le verdict de Premiere
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Le
journal donne en moyenne trois étoiles au film, ce qui signifie que
le film est "Bien", personnellement, j' en aurai donné
le double.
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- SI VOUS AIMEZ LES SUPERHEROS DE CINEMA
USA. Avec Tobey Maguire (Peter Parker/Spider-Man), Kirsten Dunst (Mary Jane
Watson), Willem Dafoe (Norman Osborn/Bouffon Vert), James Franco (Harry
Hosborn), Cliff Robertson (Oncle Ben), J.K. Simmons (J. Jonah Jameson).
Scénario: David Koepp. Photo: Don Burgess. Musique: Danny Elfman.
Prod.: Laura Ziskin, Ian Brice. Distr.: Columbia Tristar. 2h01. Dolby SR,
SRD, DTS, SDDS, 800 copies.
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- L'ariagnée sur le toit.
Peter Parker est toujpours à la traîne: pour attraper le bus,
pour répondre en classe et, surtout pour déclarer ses sentiments
à sa voisine, la pétillante MJ. Un jour, une araignée
transgénique le pique, et le voilà doté de superpouvoirs
qui lui permettent de protéger les faibles...
- Adaptation réussie. Si vous
avez lu la BD, vous trouverez l'adaptation fidèle. Si vous ne l'avez
pas lue, vous serez quand même en terrain connu. En expriment la quintessence
du superhéros, ce film se hisse au niveau des meilleures réussites
du genre. C'est ce qui fait sa force, et un tout petit peu de faiblesse:
si on y trouve tout ce qu'on espérait, il y manque un soupçon
d'innatendu.
- Le scénariste
David Koepp (Panic Room), dont la collaboration est devenue une garantie
d'efficacité, aligne à la bonne place et au bon moment les
éléments nécessaires. Le personnage principal est défini
par le conflit qui oppose sa nature, ses aspirations et son destin. Lent,
discret, gentil au départ, il se retrouve investi de nouveaux pouvoirs
qui l'obligent à renoncer à son humanité. Il est devenu
un héros.
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- Cette dimension
archétypale est parfaitement incarnée par des comédiens
judicieusement choisis. Aussi improbable que Michael Keaton dans le rôle
de Batman, Tobey Maguire possède le mélange requis de force
et de vulnérabilité pour donner vie au sympathique Peter Parker.
Kirsten Dunst est une voisine idéale, innocente et désirable.
Le roux lui va bien, et la plui aussi. Dans le rôle quintessentiel
de l'employeur-exploiteur, J.K. Simmons est l'une des meilleures surprises
du flm. Et malgré un costume grostesque, Willem Dafoe joue avec plaisir
la schizophrénie, rappelant à quel point les acteurs
américains sont ouverts à tous les registres.
- Même souplesse
pour Sam Raimi qui passe avec aisance d'un petit film indépendant
acrobatique (Intuitions) à ce blockbuster de 120 millions de dollars,
glissant ici et là quelques touches personnelles, comme les apparitions
de son acteur fétiche Bruce Campbell. C'est tout juste si on peut
reprocher aux effets numériques un peu de raideur qui font ressembler
le superhéros, surtout au début, à un personnage de
jeu vidéo. Les choses s'arrangent en même temps que le personnage
se familiarise avec ses nouvelles capacités.
- Au final, le film nous rassure sur la
capacité du cinéma américain à se renouveler
tout en exploitant des formules éprouvées.
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- Article paru dans Première da Juin
2002, écrit par Gérard Delorme.