Qui d'autre que Sam Raimi, le réalisateur allumé des "Evil Dead", pouvait mener à bien l'adaptation Live de Spider-Man, le plus célèbre superhéros de BD après les deux autres man que sont Bat et Super. Tout comme Peter Jackson et son "Seigneur Des Anneaux", Raimi n'avait qu'une hantise : rester fidèle à l'esprit de la BD originale de Stan Lee et Steve Ditko afin de ne pas froisser les fans de base. Au final, son Spider-Man n'est pas la grosse claque attendue, du moins pour un blockbuster à 100 millions de dollars. Si les séquences au long desquelles Spider-Man slalomant de toits en toits avec une élégante souplesse restent impressionnantes (quoique répétitives), l'histoire, elle, a tendance à plomber l'action. Il faut donc avoir moins de douze ans pour s'attendrir pleinement sur la love story guimauve entre Peter Parker (adolescent boutonneux qui se transforme en Spider-Man lors de ses premières érections) et une jeune américaine charisme d'un hamburger bio. Et il faut vraiment être fan de films d'horreur Z de la firme Troma pour apprécier les affrontements entre Spider-Man et son pire ennemi, le bouffon vert dont le look évoque un bad-guy sorti d'un épisode allumé de "San Ku Kaï". Même Raimi, si inspiré dans ses précédents films à petits budgets (des trois "Evil Dead" à son western  spaghetti "Mort ou Vif" en passant par un autre film en man: "Darkman") semble avoir mis le holà sur les idées géniales de réalisation, suaf lorsqu'il filme les envolées de son superhéros. Très années 80 dans le look, Spider-Man reste un spectacle agréable, mais qui manque d'ambiguité, de noirceur et de viloence pour intriguer les spectateurs plus adultes.

Article écrit par Christophe Lemaire pour Rock & Folk